Pour la première fois depuis 1953, le CIFQ doit annuler son congrès annuel. La crise, en plus d’avoir eu raison de plusieurs entreprises, affecte maintenant les fondements même de la seule organisation vouée à la défense des intérêts des entreprises forestières. « Le CIFQ survivra-t-il à cette crise? Est bien malin celui qui pourrait en donner l’assurance » a souligné M. Chevrette.
Le CIFQ regroupe les scieurs résineux et feuillus, les papetières et les usines de déroulage, de pâtes, cartons et de panneaux. On sait que plus de deux cent usines ont dû fermer au cours des quatre dernières années, soit de façon temporaire, indéterminée ou définitive. Le CIFQ a subi, quant à lui, de nombreux bouleversements dont plusieurs mises à la retraite, mises à pied, réduction du temps de travail de plusieurs professionnels, et de la majorité de ses secrétaires.
Et comme si cela n’allait pas assez mal, la décision du Tribunal international d’arbitrage de Londres sur l’application de l’Accord sur le Bois d’œuvre résineux (ABR 2006) vient de donner raison à la coalition américaine.
En effet, parce que le gouvernement canadien n’a pas mis en place le mécanisme de réglementation des quotas d’exportation dès le 1er janvier 2007. Ainsi, le Québec et l’Ontario se sont retrouvés en infraction.
« Pour les premiers six mois de 2007, le Québec aurait exporté 72 millions de pmp de trop mais le Tribunal n’a pas pris en considération que nous avons livré près de 210 millions de pmp de moins que les quantités permises pour la deuxième moitié de l’année, soit environ 140 millions de moins pour l’ensemble de 2007, à savoir deux fois moins que l’excédent des six premiers mois » de poursuivre M. Chevrette.
« C’est un jugement tout à fait disproportionné par rapport à la faute puisque le Tribunal ordonne ainsi au Canada d’imposer une taxe supplémentaire de 10 % aux provinces, ce qui revient à demander aux entreprises de supporter des coûts supplémentaires d’environ 20 à 25 $/Mpmp alors qu’elles perdent déjà au moins 50 $/Mpmp en raison des faibles prix du marché actuel. À vous de juger !» a ajouté le PDG.
« Les prochains trois mois seront probablement les plus critiques de la crise qui perdure depuis avril 2005 » à ajouté M. Guy Chevrette.
Le PDG a plaidé pour que le gouvernement du Québec lors de son prochain budget, crée un programme de refinancement à un taux commercial. Il avait demandé la même chose au gouvernement fédéral. M. Chevrette a souligné qu’un tel programme ne constitue en aucun moment une aide à l’industrie puisqu’il s’agit qu’un simple endossement à un taux commercial. « Serons-nous mieux entendus cette fois-ci? » a conclu le PDG.
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À propos du CIFQ
Le Conseil est le porte-parole de l’industrie forestière du Québec. À elles seules, les entreprises de sciage résineux et feuillu, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et de panneaux œuvrant au Québec génèrent 12,9 milliards $ en activité économique chaque année, près de 4 milliards $ en salaires et avantages sociaux dont près de 1,5 milliard $ est retourné aux gouvernements sous forme de taxes et d’impôts payés par les entreprises et les travailleurs.
Source :
Laurence Drouin
Conseillère aux communications
Direction des communications et affaires publiques
Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ)
418 657-7916, poste 411
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