Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) et ses membres sont profondément secoués par le contenu du budget du Québec en matière de forêt. Loin d’améliorer la situation, ce budget fera reculer le secteur forestier. Le CIFQ se questionne sur l’importance que représente l’industrie forestière pour le gouvernement du Québec, alors qu’elle procure encore plus de 68 000 emplois directs répartis dans l’ensemble des régions du Québec et compte pour 12,5 % des exportations de la province.
Alors que notre secteur a besoin d’actions structurantes pour faciliter sa transformation, notamment par l’innovation et des incitatifs aux investissements, le budget reste muet à cet égard et, qui plus est, met fin au programme Renfort qui facilitait l’accès au crédit pour les entreprises.
D’autre part, le gouvernement soumet les entreprises à un fardeau supplémentaire en décidant de fixer arbitrairement les redevances forestières plutôt que de les laisser s’adapter aux conditions de marché, ce qui aurait dû les réduire d’au moins 12 millions $ pour l’année 2011-2012. Le CIFQ est aussi consterné que le gouvernement n’ait pas reconduit, dans le budget 2011, ses mesures de soutien pour le secteur forestier, notamment pour la suppression des incendies forestiers et pour la lutte aux ravageurs. Ainsi, c’est au moins 12,5 millions $ qui devront dorénavant être assumés par l’industrie.
Ceci est d’autant plus incompréhensible que le gouvernement recevra les montants de taxes payés par l’industrie pour l’exportation de bois de sciage résineux aux États-Unis, taxes qui s’élèvent à 17,6 %, soit le plus haut niveau au Canada. Pour l’année 2011, cette taxe rapportera plus de 30 millions $ dans les coffres de l’État québécois.
L’incompréhension se poursuit alors que l’on annonce la création d’un «autre» nouveau groupe de travail pour encourager l’utilisation du bois dans la construction au Québec, sachant très bien que CECOBOIS assure cette veille. Comment justifier que le seul nouvel argent du budget est destiné à un dédoublement de structure ?
« On ose croire que le mutisme du budget témoigne de la publication prochaine de la stratégie de développement de l’industrie forestière que la ministre Normandeau nous promet depuis plusieurs mois. Une semblable stratégie, basée sur des initiatives concrètes et pourvue d’un financement adéquat, est nécessaire afin de permettre la transformation de l’industrie. Il est urgent que le gouvernement dévoile cette stratégie et les moyens de mise en œuvre afin de démontrer qu’il croit à l’avenir de l’industrie forestière et à ce matériau écologique par excellence » a mentionné le président-directeur général, M. André Tremblay.
-30-
À propos du CIFQ
Le Conseil est le porte-parole de l’industrie forestière du Québec. Le CIFQ compte plus 160 membres réguliers, de sciage résineux et feuillus, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et panneaux œuvrant au Québec, ainsi que 180 membres associés. Ces derniers génèrent 12,9 milliards $ en activité économique chaque année, près de 4 milliards $ en salaires et avantages sociaux dont près de 1,5 milliard $ est retourné aux gouvernements sous forme de taxes et d’impôts payés par les entreprises et les travailleurs.
Source :
Laurence Drouin
Directrice adjointe aux communications
Direction des communications et affaires publiques
Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ)
418 657-7916, poste 411
Activez le Javascript pour nous écrire