Au Québec, toute la société est déterminée à faire sa part dans la lutte aux changements climatiques, et l’industrie forestière est pleinement engagée à contribuer à l’atteinte des cibles de réduction des GES qu’a fixé le gouvernement du Québec à l’horizon 2050. Le secteur forestier est incontournable dans la lutte aux changements climatiques. En effet, non seulement les arbres en croissance stockent-ils du carbone, mais lors de leur récolte à maturité ce carbone est séquestré à long terme dans des matériaux durables. Le bois est aussi une alternative plus écologique à plusieurs autres produits provenant de procédés industriels et d’usage beaucoup plus polluants.
C’est le cas de la biomasse forestière résiduelle, qui permet notamment de produire de l’énergie thermique à partir des déchets de construction et de démolition et des résidus de la fabrication des produits forestiers (écorces, sciures et planures). Le secteur forestier, rappelons-le, emploie directement 60 000 personnes dans toutes les régions du Québec et représente donc un moteur économique important.
De plus, la biomasse forestière utilisée par les usines papetières remplace des énergies fossiles par une énergie renouvelable. Selon plusieurs études scientifiques, sa dette carbone est relativement courte, ce qui en fait une solution à privilégier. Cette position est d’ailleurs soutenue dans l’avis scientifique intitulé L’utilisation de la biomasse forestière pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du Québec, produit par des scientifiques québécois dès 2012. Bien que la question de la carboneutralité de la combustion de la biomasse fasse débat depuis un certain nombre d’années, en vertu des lignes directrices de comptabilisation du GIEC auxquelles se réfère le gouvernement du Québec, les émissions de carbone liées à l’utilisation de la biomasse sont exclues du bilan annuel des États. Elles sont donc également exclues du bilan annuel des entreprises. Les émissions de gaz à effet de serre des papetières comme celles de tous les émetteurs importants sont rapportées annuellement selon la règlementation tant québécoise que canadienne.
Depuis 1990, année de référence du protocole de Kyoto, l’industrie papetière a réduit ses émissions de CO2 de plus de 60% tant en absolu qu’en intensité, de loin la meilleure performance industrielle au Québec et au Canada.
Pour que le Québec atteigne ses objectifs, il est primordial que tous les secteurs manufacturiers contribuent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le CIFQ est fier que ses membres innovent afin de trouver des usages écoresponsables aux produits du bois et modernisent sans cesse leurs procédés afin d’être plus performant et de fabriquer des produits plus verts, afin que les bénéfices pour la société soient aussi environnementaux qu’économiques.
Source : CIFQ