Québec, le 25 novembre 2016 – Le président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), M. André Tremblay, a réagi au dépôt, par la Coalition américaine sur le bois d’œuvre, d’une requête auprès du département du Commerce des États-Unis réclamant une enquête sur des produits de bois d’œuvre résineux importés du Canada.
« Aujourd’hui, alors que les parties négociaient pourtant encore, les producteurs américains ont lancé les hostilités. Jumelée au vent protectionniste qui souffle sur nos voisins du sud, cette plainte complexifie nettement la situation et vient contrecarrer nos efforts d’en venir à une solution mutuellement acceptable. Cette décision des producteurs américains est regrettable et non justifiée », a déclaré M. Tremblay.
L’impact du conflit se fera sentir au sud de la frontière. Il se traduira par des coûts additionnels importants pour les consommateurs américains et affectera l’accès à la propriété pour bon nombre d’entre eux. En effet, le bois canadien étant très présent dans le secteur de la construction résidentielle, les entrepreneurs n’auront d’autre choix que de s’approvisionner de sources plus onéreuses, augmentant ainsi les coûts des nouvelles constructions.
Rappelons qu’en 35 ans, c’est la cinquième fois que le Canada et les États-Unis sont en conflit ouvert sur le bois d’œuvre. Chaque fois, les États-Unis ont prétendu que l’industrie québécoise était subventionnée et que la concurrence était de ce fait déloyale. Chaque fois, les tribunaux internationaux ont donné raison au Canada. À la suite du dernier litige, le Québec s’est doté d’un nouveau régime basé sur des règles de libre marché qui permet à la fois de mieux gérer la ressource et de rendre nos pratiques conformes aux exigences américaines.
« L’issue de ce nouveau conflit ne fait pas de doute : les instances internationales donneront à nouveau raison au Canada », de conclure André Tremblay.