QUÉBEC, le 21 juill. 2011 /CNW Telbec/ - Le Parti Québécois dénonce l'improvisation (encore!) de la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, cette fois-ci, concernant l'absence de vigilance dont elle a fait preuve lors de la dernière réunion des ministres de l'Énergie qui s'est tenue en Alberta.
« La semaine dernière, la ministre Normandeau s'inquiétait des tentatives du gouvernement fédéral d'établir une stratégie pancanadienne de l'énergie et s'y opposait farouchement. En une semaine, elle a fait une volte-face spectaculaire et endosse désormais cette idée. Non seulement accepte-t-elle ainsi un empiétement majeur dans les champs de compétence exclusive du Québec, mais elle se trouve également à appuyer les sables bitumineux albertains comme étant une source d'énergie durable! Voilà deux raisons fondamentales pour lesquelles la ministre Normandeau doit reculer et annoncer aujourd'hui que le Québec ne participera pas à la stratégie pancanadienne de l'énergie », a déclaré le député de Jonquière et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'énergie, Sylvain Gaudreault.
Le député de Jonquière estime que la ministre Normandeau et son gouvernement ne comprennent pas et ne réalisent pas le recul historique du Québec qu'ils s'apprêtent à faire. « Le Parti libéral du Québec enlise le Québec en ne défendant pas ses intérêts. S'il y a une place où le Québec doit affirmer sa différence et choisir sa propre stratégie, c'est bien en énergie. C'est l'enjeu du 21e siècle », a-t-il ajouté.
LE GOUVERNEMENT LIBÉRAL DEVIENT UN FOSSOYEUR À KYOTO
Pour sa part, la députée de Vachon et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement, de développement durable, de parcs et d'eau, Martine Ouellet, réfute les explications loufoques fournies par la ministre Normandeau qui tente vainement de noyer l'appui surprise du Québec aux sables bitumineux dans un communiqué de presse officiel publié à la suite de la rencontre des ministres de l'Énergie.
« Encore une fois, en matière d'environnement, le gouvernement libéral de Jean Charest parle des deux côtés de la bouche. En ne se dissociant pas du communiqué final, comme l'a pourtant fait l'Ontario, le gouvernement Charest entraîne le Québec dans un appui à la stratégie du gouvernement Harper, le principal fossoyeur de Kyoto, et dans un appui aux sables bitumineux et à l'industrie pétrolière de l'Ouest. C'est un geste lourd de conséquences parce qu'en ces matières, les Québécois sont aux antipodes des valeurs canadiennes. Espérons maintenant que le ministre de l'Environnement du Québec, Pierre Arcand, se dissociera de sa collègue très rapidement », a conclu Martine Ouellet.