Québec, le 6 décembre 2019 – Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) déplore les recommandations de modification réglementaire de la Commission permanente sur l’eau, l’environnement durable, et les grands parcs de la Ville de Montréal visant le Publisac.
Faisant fi des retombées économiques majeures du Publisac dans toutes les régions du Québec, la Ville de Montréal mettrait en péril un exemple d’économie circulaire qui a fait ses preuves et qui a su innover pour améliorer son empreinte écologique en forçant la dématérialisation du Publisac, en plus de mettre à risque la diffusion de l’information régionale.
« Toutes les régions du Québec bénéficient des retombées économiques découlant d’une gestion responsable de nos ressources, et c’est aussi le cas pour Montréal. J’ai bon espoir que les autorités municipales prendront les décisions qui s’imposent pour protéger les emplois liés au Publisac », a déclaré M. Denis Lebel, président-directeur général du CIFQ.
Il est faux de prétendre que de faire disparaître le Publisac sauvera des arbres de la coupe. Les arbres récoltés par nos membres servent en premier lieu à produire du bois d’œuvre, dont la qualité est reconnue partout dans le monde. Ce sont les résidus de ces coupes qui sont revalorisés pour produire du papier, qui est lui-même recyclé, combinant donc valeur économique et valeur écologique.
Rappelons par ailleurs que la transformation numérique des publicités a un coût écologique bien réel en terme d’énergie consommée, d’obsolescence des appareils électroniques et de construction de centres de traitement de données, en plus de mettre en péril la diffusion de l’information via les hebdos locaux, qui sont distribués en grande partie grâce au Publisac.
Non seulement le Publisac est-il étroitement lié à plusieurs emplois de qualité dans toutes les régions du Québec, il est aussi essentiel à la diffusion d’une information régionale de qualité ainsi qu’à plusieurs entrepreneurs locaux qui se tournent vers les hebdos locaux pour faire la promotion de leur commerce plutôt que vers les géants du web tels que Google, Amazon, Facebook, Apple ou Microsoft.
La forêt est le meilleur outil du Québec pour lutter contre les changements climatiques, car elle capte et séquestre du carbone. De plus, le bois récolté peut être recyclé, réutilisé et récupéré en plus d’être renouvelable.
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Source :
Karl Filion
Conseil de l'industrie forestière du Québec
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