Bien sûr que non! Aujourd'hui, les techniques utilisées pour la récolte prennent soin de protéger les sols et les petits arbres. Ces techniques accélèrent même le renouvellement de la forêt. C'est donc dire qu'année après année, il y a toujours autant d'arbres au Québec. D'ailleurs, les forêts qui renaissent sont souvent vingt fois plus denses qu'avant leur récolte. Les techniques de récolte utilisées sont adaptées aux divers types de forêts. C'est le cas notamment de la forêt boréale. En quelque sorte, la récolte forestière d'aujourd'hui imite la nature!
Non. En fait, l'industrie forestière s'assure de synchroniser les récoltes forestières avec la vitesse à laquelle la forêt repousse. En d'autres mots, l'industrie adapte ses stratégies d'aménagement en fonction du cycle naturel de la forêt. En procédant ainsi, elle assure la survie non seulement des forêts, mais aussi des usines et des milliers d'emplois en région. Au Québec, 250 municipalités dépendent principalement de l'industrie forestière. Cela représente un emploi sur sept!
Parce que les arbres ne sont pas éternels. Toutes les forêts vieillissent jusqu'à un âge où leurs arbres dépérissent et meurent. Au Québec, un sapin atteint la maturité à 70 ans, une épinette blanche à 85 ans, une épinette noire à 120 ans. Actuellement, 27 % de nos forêts sont à maturité. Même si ces arbres ne sont pas récoltés, ils meurent. C'est un phénomène naturel : une nouvelle génération d'arbres les remplace. La bonne nouvelle pour l'être humain, c'est que la jeune forêt emmagasine plus efficacement le gaz carbonique (CO2) et contribue donc davantage à purifier l'air que l'on respire.
D'abord, une coupe à blanc est une intervention de récolte révolue qui se pratiquait jadis sans aucun égard pour le milieu forestier. La récolte se faisait donc sans contraintes. Aujourd'hui, un tel procédé ne se pratique plus, d'autant qu'il est désormais illégal. De fait, les techniques de récolte et les équipements ont tellement évolué que l'expression « coupe à blanc » ne correspond plus à la réalité. Les nouvelles techniques permettent d'assurer la protection des sols et de la régénération. Soulignons également que l'on préserve de plus en plus les arbres de petites dimensions. En somme, les travailleurs forestiers actuels ne récoltent que les arbres matures, tout en protégeant le milieu forestier.
Parce que le bois est à la base de milliers de produits dont nous avons besoin quotidiennement. De plus, l'utilisation du bois et de l'ensemble des produits venant de la forêt constitue un choix beaucoup plus écologique. Comme société, nous avons besoin de papier pour écrire, ou encore pour imprimer les magazines et les livres, de contenants pour emballer, de maisons pour nous abriter, etc. L'industrie des produits de la forêt est à la base d'une partie importante de l'économie du Québec. Nous sommes privilégiés de pouvoir compter sur une ressource aussi utile, généreuse et abondante. Peut-on imaginer s'en passer?
Non. En fait, 90 % de la forêt québécoise est publique : elle appartient aux Québécoises et aux Québécois. Ce que le gouvernement accorde à l'industrie forestière par contrat, ce sont des droits assortis de devoirs, c’est-à-dire des droits de récolte, qui génèrent des activités économiques et procurent des milliers d'emplois directs et indirects, puis des devoirs de saine gestion, qui incluent l'obligation de veiller à ce que jamais la forêt ne soit en situation de déclin. Ce contrat est basé sur nos valeurs à tous : la croissance économique dans le respect de l'environnement.
Vous serez surpris d'apprendre que, contrairement à la croyance populaire, 80 % des forêts qui ont été récoltées ne requièrent aucun reboisement par l'homme : la régénération se fait de façon naturelle. L'industrie et le gouvernement exercent de rigoureux suivis afin de s'assurer que la forêt de demain sera bel et bien au rendez-vous. Aujourd'hui, les techniques utilisées pour la récolte prennent soin de protéger les sols afin que la régénération forestière se fasse plus rapidement et plus facilement. Il arrive même que les travailleurs forestiers doivent éclaircir ces nouvelles forêts, cart elles repoussent de façon dense.
En imitant la dynamique naturelle des forêts, les changements occasionnés par la récolte recréent ce que la nature fait déjà : le renouvellement.
La forêt, la flore et la faune, qui constituent l'essentiel de l'écosystème forestier, composent un milieu en évolution. La faune s'est adaptée à cet environnement en constante perturbation. Aussi, les populations d'orignaux, de chevreuils, de renards, de marmottes, d'oiseaux… y sont habituées et y trouvent chacune leur compte. Par exemple, à l'opposé d'une vieille forêt, une jeune forêt offre un habitat idéal aux lièvres et aux chevreuils. Après quelques années, ce sont les orignaux qui bénéficieront de ce nouvel habitat !